GLOSSAIRE DE LA DOULEUR
Afférente (fibre) : caractérise une fibre nerveuse qui transmet ses impulsions de la périphérie vers les centres (moelle épinière puis cerveau)
Algie : (du latin « algos », douleur) terme qualifiant toute sorte de douleur
Algodystrophie : appelée aussi dystrophie réflexe d’origine sympathique. Elle caractérise un syndrome douloureux de l’extrémité des membres, s’accompagnant de troubles vaso-moteurs.
Algohallucinose : sensation douloureuse d’un membre absent à la suite de son amputation (membre fantôme)
Allodynie : douleur due à un stimulus qui ne provoque pas de douleur habituellement.
Analgésie : absence de douleur en réponse à un stimulus normalement douloureux.
Antalgique : se dit de tout effet qui diminue ou supprime la sensation de douleur
Biofeedback : relaxation profonde obtenue par auto-contrôle, guidée par la saisie d’une information
Bloc anesthésique : interruption temporaire de la transmission sensitive et douloureuse, par l’injection locale de substances anesthésiques (Xylocaïne par exemple) au contact d’un nerf sensitif ou d’un plexus nerveux)
Blood patch : injection de sang autologue dans l’espace péridural (traitement des céphalées dues à la perforation de la dure-mère)
Causalgie : syndrome comprenant une douleur continue à type de brûlure, une allodynie et une hyperpathie survenant après une lésion nerveuse traumatique, souvent associée à un dysfonctionnement de la vasomotricité et de la sudation.
Cénestopathie : impression de douleur dans une partie du corps en l’absence de toute lésion organique
CIDN : contrôle inhibiteur diffus nociceptif (il désigne un des mécanismes neuro-physiologiques d’inhibition de la nociception)
Cognitif : qualifie les processus par lesquels un organisme acquiert des informations sur l’environnement et les élabore pour régler son comportement : perception, formation de concepts, raisonnement, langage, décision, pensée.
Cordotomie : opération chirurgicale consistant à sectionner le faisceau nreveux véhiculant la sensation douloureuse à l’intérieur de la moelle épinière
Déficience : toute perte de substance ou altération d’une structure ou fonction psychologique, physiologique ou anatomique. (s’intègre au handicap – définition de l’OMS)
Dépendance : caractérise l’impossibilité de se passer de l’ingestion règulière d’une drogue sous peine de manifestations de détresse physique et/ou psychique (= assuétude, addiction)
Douleur : expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, liée à une lésion tissulaire existante ou potentielle, ou décrite en termes évoquant une telle lésion. (définition internationale, IASP)
Douleur centrale : douleur liée à une lésion du système nerveux central
Douleur idiopathique : douleur sans pathologie organique
Douleur projetée : douleur perçue à distance de l’organe où siège la lésion responsable (= douleur référée) exemple : douleur du bras dans l’infarctus du myocarde
Douleur neuropathique (dite aussi souvent neurogène) : douleur provenant ou causée par une lésion, un dysfonctionnement ou une perturbation transitoire situés au niveau du système nerveux périphérique ou central.
Dysesthésie : sensation désagréable anormale, spontanée ou provoquée.
Efférente (fibre) : caractérise une fibre nerveuse qui transmet ses impulsions des centres nerveux vers la périphérie
Effet placebo : différence entre la modification constatée et celle imputable à l’action pharmacologique de la substance, toute thérapeutique agissant par la combinaison d’effets spécifiques et non spécifiques.
Endorphines, enképhalines : substances synthétisées par le système nerveux (= ligands endogènes) ayant un rôle de neurotransmetteur avec une action morphinomimétique
Ephapse : connexion post-lésionnelle entre 2 fibres nerveuses
EVA : échelle visuelle analogique
GABA : acide gamma aminobutyrique
Hyperalgésie : réponse douloureuse exagérée à un stimulus normalement douloureux.
Hyperesthésie : sensibilité exagérée à une stimulation somesthésique (tactile, thermique, douloureuse), à l’exception des stimulations sensorielles spécifiques.
Hyperpathie : syndrome douloureux caractérisé par une réaction anormalement douloureuse à un stimulus (en particulier un stimulus répétitif) et dont le seuil est augmenté.
Hypoalgésie : réponse douloureuse diminuée à un stimulus normalement douloureux.
Hypoesthésie : sensibilité diminuée à une stimulation somesthésique, à l’exception des stimulations sensorielles spécifiques.
Intrathécal : signifie à l’intérieur du liquide céphalo-rachidien
Naloxone : substance antagoniste de la morphine donc capable de renverser ses effets
Neurotomie : section chirurgicale d’un nerf généralement sensitif
NGF : facteur de croissance neuronale
Nocicepteur : récepteur préférentiellement sensible à un stimulus capable de produire une lésion tissulaire ou qui devient délétère s’il est prolongé.
PCA : analgésie controlée par le patient
Paresthésie : sensation anormale, désagréable ou non, spontanée ou provoquée.
Placebo : tout procédé thérapeutique donné intentionnellement pour avoir un effet sur un patient mais qui est objectivement, sans activité spécifique pour la condition traitée (voir « effet placebo »)
Sensori-discriminatif : correspond au caractère qualitatif de la douleur (piqûre, brûlure, torsion…) mais aussi à sa durée, son intensité et sa localisation.
Seuil douloureux : expérience douloureuse la plus faible qu’un sujet puisse identifier comme telle.
Stéréotaxie : technique chirurgicale utilisant des repères radiologiques permettant d’atteindre avec une très grande précision, par technique percutanée, des structures cérébrales profondes.
Tic douloureux : synonyme de névralgie faciale ou de névralgie du trijumeau
Training autogène : technique de relaxation
Zone gâchette (= trigger zone) : point dont le contact déclenche un accès douloureux